Dépersonnalisation et Déréalisation : Comment s’en sortir ?

Imaginez vivre une expérience où votre propre corps semble étranger, où vos pensées paraissent déconnectées, et où le monde extérieur perd tout sens, comme s’il était enveloppé d’un voile irréel. Ces sensations troublantes décrivent ce que vivent les personnes atteintes de dépersonnalisation et de déréalisation, des troubles dissociatifs qui transforment la perception de soi et de la réalité.

Les symptômes ? Un sentiment persistant de détachement, une impression de flotter au-dessus de sa vie, ou encore de ne plus être physiquement présent dans son environnement. Souvent liés à l’anxiété, au stress chronique, à des traumatismes de l’enfance ou à des épisodes de panique, ces états peuvent être exacerbés par la fatigue mentale, la consommation de substances psychoactives ou un trouble mental sous-jacent.

Mais ces épisodes ne sont pas une fatalité. À travers cet article, nous allons explorer les causes profondes de ces troubles, les facteurs déclenchants comme la négligence ou le stress traumatique, et les solutions thérapeutiques pour aider à retrouver un équilibre. Techniques de relaxation, thérapies adaptées, exercices de respiration : tout est mis en œuvre pour permettre à chaque individu de reprendre le contrôle de son esprit, de son corps et de sa réalité. Vous n’êtes pas seul, et des solutions existent pour s’en sortir.

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Définir et Comprendre les Troubles de Dépersonnalisation et Déréalisation

Qu’est-ce que la déréalisation et dépersonnalisation ? 

La dépersonnalisation et la déréalisation sont deux phénomènes normaux, mais assez étranges à vivre. On regroupe souvent les deux ensemble mais voici la différence majeure : lors de la dépersonnalisation, c’est notre corps et notre personne qui nous semblent bizarres et irréels. Lors de la déréalisation, c’est le monde autour de nous qui nous semble bizarre et irréel.

Symptômes de la déréalisation 

Quand on déréalise, on a l’impression d’être détaché de son environnement, du monde autour de soi. On peut avoir l’impression d’être dans un brouillard, séparé du monde par un voile ou un panneau de verre. On peut avoir une sensation d’engourdissement, de blocage.

On a l’impression d’être dans un rêve, on a l’impression que ce n’est pas réel, on se sent détaché et éloigné de ce qui se passe devant nous.

Le monde autour de nous peut nous paraître étrange, différent de d’habitude, comme artificiel. Les couleurs, les objets et les sons peuvent être déformés (altération de la perception de notre environnement).

La perception du temps peut également varier, allant beaucoup plus vite ou beaucoup plus lentement que d’habitude.

C’est très perturbant à vivre car on se rend bien compte qu’il y a un problème et que ce n’est pas comme d’habitude.

Symptômes de la Dépersonnalisation 

Lorsqu’on est en dépersonnalisation, on a cette fois l’impression d’être détaché de son propre corps, un peu comme si on observait son corps et sa vie de l’extérieur.

On peut se sentir comme un robot, coupé de ses sensations et émotions, coupé de son corps et de ses pensées. On a l’impression de ne rien contrôler, on se sent comme anesthésié.

C’est là aussi très perturbant à vivre puisqu’on se rend également bien compte qu’il y a un problème.

DépersonnalisationDéréalisation
DéfinitionSentiment de détachement de soi.Sentiment de déconnexion du monde extérieur.
PerceptionLe corps, les pensées ou émotions semblent irréels.Le monde extérieur semble irréel ou déformé.
ExempleSe voir comme un spectateur de ses actions.Voir les objets ou les personnes comme distordus ou sans vie.
EmotionsAnesthésie émotionnelle, coupure des sensations.Confusion, impression de vivre dans un rêve.

Est-ce grave ou permanent ?

Avoir des épisodes courts de déréalisation ou dépersonnalisation arrive de temps en temps à tout le monde (on estime près de 50% de la population). Cela se produit sous forme d’impressions temporaires qui ne durent pas, et on ne s’en rend pas forcément compte.

Mais quand cela devient chronique et handicape la vie quotidienne, on parle alors de trouble DP/DR (trouble de dépersonnalisation/déréalisation).

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Diagnostic : comment savoir si on souffre de dépersonnalisation/déréalisation ?

Le trouble de Dépersonnalisation/Déréalisation (ou trouble DP/DR) est un trouble qui est défini dans le DSM-V (c’est un manuel américain qui définit des critères de diagnostique pour les troubles mentaux) comme suit :

  • Expériences prolongées ou récurrentes de dépersonnalisation, de déréalisation, ou bien des deux :

  • Dépersonnalisation : Expériences d’irréalité, de détachement, ou bien d’être un observateur extérieur de ses propres pensées, de ses sentiments, de ses sensations, de son corps ou de ses actes (p. ex. altérations perceptives, déformation de la perception du temps, impression d’un soi irréel ou absent, indifférence émotionnelle et/ou engourdissement physique)

  • Déréalisation : Expériences d’irréalité ou de détachement du monde extérieur (p. ex. les personnes ou les objets sont ressentis comme étant irréels, perçus comme dans un rêve, dans un brouillard, sans vie ou bien visuellement déformés).

  • Pendant les expériences de dépersonnalisation ou de déréalisation, l’appréciation de la réalité demeure intacte.

  • Les symptômes sont à l’origine d’une détresse cliniquement significative ou d’une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.

  • La perturbation n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance (p. ex. une drogue donnant lieu à un abus, un médicament) ou à une autre affection médicale (p. ex. des crises comitiales).

  • La perturbation n’est pas mieux expliquée par un autre trouble mental, comme une schizophrénie, un trouble panique, un trouble dépressif caractérisé, un trouble stress aigu, un trouble stress post-traumatique ou un autre trouble dissociatif. »
  • Les professionnels estiment que ce trouble touche environ 2% de la population, ce qui est un chiffre assez élevé. Si vous en souffrez, vous avez peut-être l’impression d’être le seul car personne n’en parle, et encore moins les médias grand public. De plus, les médecins et psychiatres ne connaissent pas forcément ce trouble et il faut parfois des années avant d’être diagnostiqué. Vous n’êtes pas seuls.

    Le seul moyen d’obtenir est un diagnostic est de consulter un médecin ou un psychiatre. Il n’existe pas aujourd’hui de test officiel pour établir un diagnostic mais les professionnels de santé se baseront sur les critères du DSM-V ci-dessus pour vous donner une réponse.

    Est-ce que je deviens « fou » ?

    Après avoir ressenti de la déréalisation ou de la dépersonnalisation pendant un certain temps, on peut finir par avoir peur d’être en train de devenir fou. Rassurez-vous : non pas du tout !

    Vous n’êtes pas fous, vous n’allez pas devenir fous. Les « vrais fous » ne se rendent pas compte qu’ils sont fous d’ailleurs.

    La différence entre les hallucinations d’un trouble psychotique et la dépersonnalisation/déréalisation c’est que dans le deuxième cas on réalise qu’il y a quelque chose d’étrange et on a conscience que la sensation de détachement n’est pas réelle.

    Trouble de Dépersonnalisation/Déréalisation (DP/DR)Troubles psychotiques
    DéfinitionExpérience persistante de détachement de soi (dépersonnalisation) ou de la réalité (déréalisation).Perturbation grave de la perception de la réalité, souvent accompagnée de délires ou d’hallucinations.
    Symptômes principauxSensation de ne pas être soi-même ou que la réalité semble irréelle, sans distorsion de la pensée ou de la perception.Hallucinations (auditives, visuelles, etc.) et délires (croyances fausses et fixées).
    Perception de la réalitéLa réalité est perçue comme distordue ou floue, mais reste présente.La perception de la réalité est complètement altérée, souvent avec des croyances délirantes.
    Lucidité et prise de conscienceLes individus sont généralement conscients que leurs perceptions sont irréelles.Les personnes peuvent ne pas être conscientes de la déformation de la réalité.
    Pensées et croyancesLes pensées restent rationnelles, sans incohérences majeures.Les pensées peuvent être désorganisées ou incohérentes.
    DuréeLes symptômes peuvent être temporaires, souvent liés au stress ou à l’anxiété, ou plus longsLes symptômes peuvent durer plus longtemps et nécessitent souvent une prise en charge médicale.
    TraitementLa gestion passe par la réduction du stress, des techniques de relaxation et, parfois, des thérapies cognitives et comportementales.Les traitements incluent généralement des antipsychotiques, une prise en charge psychiatrique et un suivi régulier.
    Impact sur la vie quotidienneLes symptômes peuvent être perturbants mais ne provoquent pas de déconnexion totale de la réalité (on sait ce qui est réel ou non).Les troubles psychotiques peuvent interférer gravement avec les activités quotidiennes et la relation avec autrui.

    Pourquoi développe-t-on un trouble de la dépersonnalisation ou déréalisation ? Les causes possibles

    Les troubles de la dépersonnalisation et de la déréalisation peuvent résulter de divers facteurs, souvent interconnectés. 

    • Un événement traumatique, tel qu’un abus, une maltraitance ou un accident grave, peut conduire à un sentiment de détachement de soi ou de la réalité. Cette réaction est parfois un mécanisme de défense du cerveau, permettant de se protéger d’une expérience trop intense. 
    • Le stress chronique, qu’il soit lié à des problèmes familiaux, professionnels ou émotionnels, peut également favoriser l’apparition de ces symptômes. Lorsqu’une personne est constamment sous pression, son cerveau peut se « détacher » comme un moyen de gérer cette surcharge.
    • L’anxiété et la dépression sont également parfois associés à la dépersonnalisation et la déréalisation. Dans ces cas, les symptômes peuvent surgir comme des réactions secondaires à l’intensité de la peur et du stress sévère.
    • Les déséquilibres neurochimiques, notamment dans des neurotransmetteurs tels que la sérotonine et la dopamine, sont aussi impliqués dans ces troubles, tout comme des anomalies dans certaines régions cérébrales responsables de la perception de soi et de la réalité. 
    • Bien que les recherches continuent, il est suggéré que des prédispositions génétiques pourraient rendre certaines personnes plus vulnérables.
    • La consommation de substances, telles que le cannabis, l’alcool ou les hallucinogènes, peut déclencher ou aggraver les symptômes de dépersonnalisation et de déréalisation
    • Par ailleurs, le sevrage de certains médicaments ou leurs effets secondaires peuvent aussi causer ces troubles. 
    • L’évitement émotionnel, lorsque des conflits internes ou des émotions intenses ne sont pas résolus, peut mener à des symptômes de DP/DR. Ces derniers agissent parfois comme un mécanisme inconscient pour se protéger de sentiments comme la tristesse ou la peur.
    • Enfin, des troubles du sommeil, le manque de repos ou des habitudes de sommeil irrégulières peuvent également être des facteurs déclencheurs. 
    • L’isolement social, ainsi que des pressions sociales ou personnelles, peuvent exacerber ces symptômes, tout comme des événements de vie majeurs comme un divorce ou la perte d’un proche. 

    Dans l’ensemble, ces troubles sont souvent une réponse à une combinaison complexe de facteurs biologiques, psychologiques et environnementaux, influençant chaque individu de manière unique.

    Dans plus d’un quart des cas de trouble de dépersonnalisation/déréalisation, le stress ne peut pas être identifié.

    dépersonnalisation comment s'en sortir

    Le cerveau, après avoir subi des émotions fortes, décide de se protéger de ces émotions fortes et de ces dommages en se « bloquant ». L’amygdale est isolée et donc moins réactive, les hormones du stress (adrénaline, cortisol) cessent d’être produites en si grandes quantités. On a alors l’impression de devenir spectateurs de sa vie, comme dissocié. C’est extrêmement perturbant à vivre car on ne se reconnaît plus, parfois du jour au lendemain.

    Comment la dépersonnalisation et la déréalisation affectent-ils la vie quotidienne ?

    La dépersonnalisation et la déréalisation affectent le fonctionnement mental en altérant la perception de soi et du monde, rendant les tâches quotidiennes plus difficiles. Cela peut créer confusion et détachement, ce qui complique la gestion des situations courantes. 

    Les troubles anxieux, souvent associés, renforcent ces symptômes, créant un cercle vicieux qui détériore la santé mentale

    Les relations personnelles en souffrent également, car le sentiment de déconnexion peut mener à l’isolement et à des malentendus et des difficultés avec les proches. Avec le temps, ces troubles rendent plus difficile le fonctionnement au quotidien, impactant la vie professionnelle et personnelle.

    Comment se sortir d’un trouble de dépersonnalisation/déréalisation ?

    Le cercle vicieux de l’anxiété

    Connaissez-vous le cercle vicieux de l’anxiété ? Pour faire simple, plus on a peur de la dépersonnalisation ou déréalisation et plus elles vont augmenter.

    Mais pourquoi donc me direz-vous ? Car la dépersonnalisation et la déréalisation sont causées par le stress et l’anxiété. Et en ayant peur, on va créer encore plus de stress, de tension et d’anxiété, donc forcément plus de dépersonnalisation et déréalisation. C’est un cercle vicieux car il est facile de rentrer dans ce piège et difficile d’en sortir. Plus on cherche à se débarrasser de l’anxiété et de la dépersonnalisation/déréalisation, plus elles vont rester et s’installer.

    Si on en avait pas peur, la dépersonnalisation et la déréalisation disparaîtraient naturellement, car le cerveau finirait par se « guérir » et désactiverait la protection. C’est d’ailleurs ce qu’il se passe lors des épisodes ponctuels de ce type, que l’on ressent de temps à autre sans conséquence.

    Mais alors comment cesser d’en avoir peur et laisser le cerveau se guérir tout seul ?

    Comment sortir du cercle vicieux de l’anxiété pour guérir naturellement la dépersonnalisation et déréalisation

    Il est déjà important d’avoir bien conscience :

    • Que l’on n’est pas en danger
    • Que ce n’est pas dangereux
    • Qu’on n’est pas fous, et qu’on ne devient pas fous. Qu’il ne s’agir pas de crise psychotique ou d’hallucinations
    • Que ce n’est pas grave et il n’y a aucun impact sur le cerveau
    • Que cela finira par s’arrêter et par passer

    L’idée est de dédramatiser un maximum la situation, de relativiser.

    Pour guérir, il faut cesser d’être focalisé en permanence sur les sensations de dépersonnalisation ou déréalisation, « sortir » de sa tête, cesser d’être concentré sur soi et ses symptômes pour se concentrer sur autre chose.

    Il faut essayer un maximum de reprendre une vie normale, de faire « comme si » on n’avait pas cette dépersonnalisation/déréalisation.

    Quand les symptômes arrivent, il faut relativiser et continuer son activité comme si de rien n’était.

    L’idéal est d’avoir une activité qui nous plaît et nous permet d’être 100% concentré dessus, d’être dans un état de « flow », d’être si absorbé par l’activité que l’on s’oublie totalement et on oublie nos problèmes.

    Décidez de vivre ainsi maintenant : en dédramatisant et en vous concentrant sur d’autres activités. Et arrêtez de vérifier plusieurs fois par jour comment vous allez et si les sensations d’irréalité sont présentes ou non.

    Vivre le moment présent

    C’est un conseil que je donne souvent sur ce site, tellement il est important dans tous les domaines et toutes les problématiques. Et c’est aussi un conseil très difficile à appliquer tellement on n’a pas l’habitude de le faire, et en plus on ne nous a jamais appris non plus à le faire.

    Vivre le moment présent, c’est être à 100% concentré sur ce qui se passe ici et maintenant.

    Vivre le moment présent c’est :

    • ne pas vivre dans le passé (les regrets, les remords, la nostalgie…)
    • ne pas vivre non plus dans le futur (les inquiétudes, les angoisses sur le futur…). Et c’est difficile car nous les anxieux on vit beaucoup dans le futur.

    La première étape c’est déjà de prendre conscience que notre attention et notre esprit sont partis ailleurs, dans un passé déjà passé, ou dans un futur hypothétique.

    Avec de l’entraînement, on arrivera de plus en plus facilement à en prendre conscience, ce qui nous permettre de choisir de vivre consciemment l’instant présent. Vivre l’instant présent c’est être 100% absorbé par la tâche en cours, que cela soit du travail, un loisir, une tâche ménagère…Toute notre attention est concentrée sur cette tâche.

    Un moyen simple et très efficace de revenir rapidement au moment présent s’appelle l’exercice des 5 sens. C’est un exercice dont je parle dans mon Guide gratuit 6 actions pour diminuer l’anxiété et stopper les crises d’angoisse que vous pouvez télécharger ci-dessous :

    L’acceptation et le lâcher-prise pour s’en sortir

    Accepter et lâcher-prise c’est accepter de vivre des épisodes de dépersonnalisation ou déréalisation en ce moment, accepter que c’est ainsi pour l’instant. Attention ce n’est pas se résigner, abandonner, ou laisser tomber mais accepter qu’il en soit ainsi pour le moment, dans votre moment présent, au moment où vous lisez ces lignes. Lâcher-prise c’est ne pas refuser cette réalité, ou la juger (je ne devrais pas ressentir cela, je ne suis pas normal…), ce qui ne fait qu’entretenir et perpétuer la dépersonnalisation/déréalisation.

    Si vous souhaitez plus de détails sur ce concept difficile à appliquer, je vous invite à lire mon article sur le lâcher-prise.

    J’ai aussi écrit un livre à ce sujet, Le Guide Ultime de l’Acceptation et du Lâcher-prise.

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    La relaxation pour diminuer le niveau de stress et tensions

    La relaxation, tout comme la méditation ou l’acceptation, est un de ces outils multifonctions qui fonctionne pour plusieurs troubles anxieux.

    Se relaxer c’est activer consciemment le système nerveux parasympathique, la pédale de frein du système nerveux. C’est activer une détente profonde en soi, une détente qui permet au cerveau et au corps de guérir et d’aller mieux.

    Comme la dépersonnalisation ou déréalisation est créée par le cerveau qui a subi trop de stress, se relaxer permet de diminuer le niveau de stress et donc d’apaiser le cerveau. Pour voir un effet, il faut le faire tous les jours sans exception.

    Voici plusieurs façons de se relaxer :

    • Hypnose
    • Auto-hypnose, avec des audios ou vidéos sur internet
    • Pratiquer des exercices d’ancrage
    • Audios ou vidéos de relaxation guidée sur internet
    • On peut aussi utiliser des applications, ou des outils sans wi-fi comme Morphée Box
    • Prendre un bain chaud ou une douche chaude

    L’importance du mode de vie

    Une piste à explorer : le mode de vie.

    Ce que j’entends par là, c’est ce que nous mangeons, ce que nous buvons, ce que nous faisons régulièrement. Tout peut avoir un impact sur les angoisses.

    Essayez de boire régulièrement de l’eau, de manger correctement, de bien dormir. Ca a l’air franchement bête dit comme ça, mais je vous jure que cela a un impact très important et que tout démarre par prendre soin de soi correctement.

    Diminuez votre temps passé sur les écrans : télé, smartphone, réseaux sociaux. Tout cela nous coupe de la vraie vie. Je vous conseille d’éviter de passer trop de temps sur les forums et groupes facebook sur le sujet, car ils sont très négatifs. Il y a beaucoup plus de posts de personnes désespérées que de posts de personnes guéries.

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    Allez plutôt dehors marcher, vous promener, faire du vélo…Sortir dans la nature aide vraiment à se sortir de la dépersonnalisation/déréalisation.

    Faire du sport peut aussi aider à diminuer le niveau de stress, de tensions, à diminuer les pensées négatives et à faire la paix avec son corps et ses symptômes.

    Peut-on s’en sortir avec les thérapies et médicaments ?

    Comme d’habitude avec les troubles anxieux, si vous devez choisir une psychothérapie à suivre pour aller mieux, je vous conseille la Thérapie Cognitivo-comportementale, souvent abrégée en TCC. Elle permet de travailler sur les pensées (cognitions) et sur les comportements adoptés face aux émotions.

    Quant à un traitement médicamenteux, sachez que selon ce site, les anxiolytiques et antidépresseurs, très souvent prescrits en cas de trouble anxieux, n’ont pas prouvé leur efficacité face à la dépersonnalisation/déréalisation. Pire, toujours selon ce site, ils peuvent même aggraver la dépersonnalisation/déréalisation puisqu’il s’agit d’un effet secondaire possible de ce type de médicaments. 

    Mon expérience personnelle avec la déréalisation

    J’ai vécu plusieurs mois de déréalisation lorsque je souffrais d’un trouble anxieux généralisé. Dès que je sortais de chez moi, j’avais l’impression de voir trouble, un peu comme si j’avais trop bu et que le monde autour de moi tournait. C’était extrêmement bizarre mais heureusement je savais de quoi il s’agissait et je savais que ce n’était pas grave. En ne réagissant pas et en acceptant cette sensation, elle a fini par partir elle aussi, comme toutes les autres.

    Dépersonnalisation/déréalisation : comment s’en sortir ?

    Vous souffrez de dépersonnalisation et/ou déréalisation et vous vous demandez s’il est possible de s’en sortir. Vous êtes perdus, vous avez peur d’avoir un grave problème. De plus, vous craignez de ne jamais récupérer votre vie d’avant et d’être bloqué à tout jamais dans ce monde étrange. Pour avoir vécu des épisodes de déréalisation, comme je vous comprends ! C’est extrêmement perturbant. Heureusement, il est possible de s’en sortir et c’est ce que nous avons vu dans cet article. Si c’est trop compliqué et que vous ne savez pas par où commencer, commencez par améliorer votre mode de vie et par faire « comme si » la dépersonnalisation ou la déréalisation n’existaient pas, pour vous concentrer à 100% sur vos activités. Ne restez pas à rien faire ou à ressasser, mais occupez-vous.

    FAQ Dépersonnalisation et déréalisation

    Quels sont les symptômes de la déréalisation ?

    Les symptômes de la déréalisation incluent la sensation que le monde autour de soi semble irréel, flou, ou déformé, souvent accompagné d’un sentiment de déconnexion ou d’étrangeté.

    Comment stopper une déréalisation ?

    Pour stopper une déréalisation, il est important de se recentrer sur l’instant présent, en utilisant des techniques de pleine conscience, de respiration profonde ou en se reconnectant à ses sens.

    Quelle est la différence entre la dépersonnalisation et la déréalisation ?

    La dépersonnalisation affecte la perception de soi-même, donnant un sentiment de détachement de son propre corps ou de ses pensées, tandis que la déréalisation concerne la perception de l’environnement, le rendant irréel ou distordu.

    Quels sont les symptômes de la dépersonnalisation ?

    Les symptômes de la dépersonnalisation incluent le sentiment d’être observé de l’extérieur, une sensation de détachement de son corps, ou une altération de ses pensées et de ses émotions, comme si elles n’étaient pas les siennes.

    Comment stopper une crise de dépersonnalisation ?

    Pour stopper une crise de dépersonnalisation, il est utile de se concentrer sur des éléments concrets et physiques, comme toucher un objet, respirer profondément ou pratiquer des exercices de relaxation pour ramener l’attention au corps.

    Pourquoi fais-je de la déréalisation ?

    La déréalisation peut survenir en réponse à un stress intense, un traumatisme, des troubles anxieux ou des épisodes de fatigue extrême, perturbant ainsi la perception de la réalité.

    5 réflexions sur “Dépersonnalisation et Déréalisation : Comment s’en sortir ?”

    1. FERSULA

      Bonjour,
      Il m’arrive lors de stress très intenses de vivre des moments de déréalisation (sensation d’irréel).
      Ce qui m’interroge c’est que ces moments de déréalisation ne durent que quelques secondes.
      Est-ce qu’on peut quand même appeler ça déréalisation? Y’a t-il d’autres personnes pour qui ça dure quelques secondes?
      Merci pour toute réponse

    2. tania

      Bonjour, il me semblait avoir compris à travers plusieurs de mes lectures, qu’en cas de dépersonnalisation/déréalisation notre système nerveux est bloqué en mode parasympathique dorsal (théorie polyvagale) et que dans ce cas, il ne faut pas chercher à se relaxer à tout prix, ni travailler dur le nerfs vague qui est déjà trop actif et le frein vagal trop engagé…le corps étant déjà dans le très bas, mais dans un premier temps chercher un sentiment de sécurité)plus facile a dire qu’à faire) et que la médication la plus adaptée serait effectivement les AD, toujours accompagnée d’une thérapie.

      1. Delphine

        Bonjour, oui c’est effectivement ce que recommande la théorie polyvagale, mais pour information cette théorie n’a jamais été prouvée.

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