Vous ressentez cette impression constante de ne jamais en faire assez ? Que malgré vos efforts pour contrôler vos pensées, vos émotions et chaque situation, le stress et l’anxiété restent omniprésents dans votre quotidien ? On vous dit de lâcher prise, mais soyons honnêtes : combien de fois avez-vous pensé que c’était plus facile à dire qu’à faire ?
Pourtant, apprendre à lâcher prise ne signifie pas abandonner. C’est un véritable processus thérapeutique, une pratique essentielle pour se libérer des tensions physiques et mentales. Cela passe par des étapes concrètes : accepter ses émotions, se concentrer sur l’instant présent, et surtout, reconnaître ses limites. Lâcher prise, c’est aussi trouver un équilibre, diminuer l’impact des pensées négatives, et adopter une manière différente de répondre aux symptômes anxieux.
Dans cet article, vous découvrirez des techniques efficaces pour intégrer le lâcher-prise dans votre vie : des exemples, des exercices simples, et des conseils pour enfin ressentir cette détente intérieure tant recherchée. Si vous voulez améliorer votre état émotionnel, réduire vos angoisses, et changer votre relation avec l’anxiété, continuez à lire. Votre chemin vers la sérénité commence ici.
Sommaire 👉
Qu’est-ce que le lâcher-prise exactement ?
Lâcher-prise c’est arrêter de vouloir tout contrôler et accepter que certaines choses soient en dehors de notre contrôle et de notre influence. C’est accepter cela pour pouvoir avancer dans notre vie.
Quels sont les effets du lâcher-prise ?
Le lâcher-prise a un impact direct sur votre qualité de vie et votre santé mentale. En réduisant la réaction psychologique face au stress, il diminue les sensations d’anxiété et de tension. Cette pratique permet de relâcher le contrôle, favorise l’acceptation et améliore la régulation émotionnelle.
Les effets du lâcher-prise incluent une diminution du stress chronique, une meilleure gestion des émotions, et un sentiment général de sérénité. Vous gagnez en résilience, ce qui améliore votre bien-être global et vous permet de vivre plus pleinement l’instant présent.
Important : lâcher-prise ce n’est pas se résigner et abandonner
Ce paragraphe est très important. Je ne veux pas que vous confondiez le lâcher-prise avec la résignation ou l’abandon.
Lâcher-prise et accepter notre réalité ne signifie pas que l’on baisse les bras, que l’on se résigne à « faire avec » ou qu’on tolère des situations insupportables. Cela ne signifie pas non plus que l’on encourage la situation, ou même que l’on est d’accord avec ce qui se passe.
Dans notre cas, lâcher-prise signifie accepter que l’on souffre d’anxiété en ce moment, tout en cherchant des solutions pour s’en sortir. Cela ne veut pas dire se résigner à souffrir toute sa vie ! Ne jamais, jamais, jamais abandonner comme disait Churchill. Mais en même temps on ne se bat pas contre notre anxiété, on n’est pas en colère contre elle, car cela ne fait qu’alimenter le cercle vicieux et augmenter notre niveau de stress et de tension.
On ne passe pas non plus son temps à ruminer ou à penser négativement : mais pourquoi moi ? ce n’est pas juste, je ne mérite pas ça, je suis seul au monde à souffrir, je ne m’en sortirai jamais, je veux redevenir comme avant…(je pense que vous savez de quoi je parle).
On accepte : OK c’est comme ça en ce moment et je ne vais pas m’en vouloir. au contraire au lieu de ressasser et ruminer je décide d’agir maintenant pour améliorer ma situation dans le futur. Notre énergie est ainsi canalisée dans la bonne direction.
Pourquoi est-ce si difficile de lâcher prise ?
Lâcher prise peut sembler simple en théorie, mais en pratique, c’est un véritable défi pour beaucoup d’entre nous. Ce processus touche à des mécanismes profondément ancrés dans notre esprit, influencés par la peur, le besoin de contrôle, nos émotions, et même notre ego.
La peur de l’inconnu est l’un des plus grands obstacles au lâcher-prise. En abandonnant le contrôle, nous entrons dans une zone d’incertitude qui peut être effrayante. Cette peur active notre système de défense : et si, en lâchant prise, les choses empiraient ? Résultat : nous nous accrochons, parfois même à des situations néfastes, par crainte de perdre nos repères.
Le besoin de tout contrôler nous donne une fausse impression de sécurité. Mais ce contrôle total est impossible et, paradoxalement, vouloir tout maîtriser crée davantage de stress et de tension. Accepter que certaines choses échappent à notre pouvoir est pourtant essentiel pour avancer.
Nos émotions, surtout les négatives comme la colère, la tristesse ou l’angoisse, rendent le lâcher-prise encore plus difficile. Nous résistons à ces sentiments au lieu de les accepter, ce qui alimente une lutte intérieure qui nous empêche de nous détacher.
Notre ego veut nous protéger en maintenant une certaine image de nous-mêmes. Lâcher prise peut être perçu comme un aveu de faiblesse ou un échec. Pourtant, en dépassant cet attachement à notre « moi », nous pouvons trouver une véritable libération émotionnelle.
En résumé, lâcher prise nécessite de reconnaître et de travailler sur ces obstacles : apprivoiser nos peurs, relâcher le besoin de contrôle, accueillir nos émotions, et dépasser notre ego. C’est un apprentissage qui demande du temps, mais dont les bienfaits pour notre santé mentale et notre quotidien sont immenses.
Pourquoi est-ce si difficile de lâcher prise quand on a de l’anxiété ?
Le souhait de tout contrôler
On aimerait tout contrôler dans nos vies. C’est humain, c’est normal. On souhaiterait pouvoir savoir à l’avance ce qui va se passer, pouvoir contrôler nos pensées, notre corps et ses réactions (douleurs, maladies, fatigue…), et même contrôler les autres ! Ah c’est sûr que notre vie serait tellement plus simple ainsi. Tout serait bien sous tout rapport exactement comme nous le souhaitons. Notre travail se déroulerait exactement comme prévu, il n’y aurait jamais d’imprévus nous obligeant à tout modifier. Les autres (conjoint, enfants…) feraient exactement ce que nous voulons, nous comprendraient parfaitement et diraient exactement ce que nous souhaitons entendre au bon moment. Nous serions toujours en forme, motivés et sereins.
Mais ce n’est pas possible non ? Et finalement est-ce que la vie ne serait pas un peu triste si elle était déjà écrite à l’avance ? Est-ce que les imprévus et le surprises ne lui apportent pas un peu de saveur ? On s’ennuierait vite sinon ?
L’envie de changer notre réalité
On voudrait refaire le monde : et si j’avais fait ça à la place ? Quand j’aurai ceci, je serais enfin heureux ! Cela ne devrait pas se passer ainsi ! Tout aurait été tellement si…! Je pourrais faire cela si j’avais de l’argent/du temps. On souhaiterait tellement modifier le passé pour qu’il nous convienne mieux ou anticiper le futur. On est obsédés par ce qui aurait pu se passer ou sur ce qui devrait se passer, au détriment de ce qui se passe maintenant dans le présent.
Nous résistons à ce qui est et refusons notre nouvelle réalité. On n’accepte pas la situation actuelle et on se ferme.
Lâcher-prise c’est tout l’opposé. Lâcher-prise c’est abandonner cette volonté de tout contrôler.
On aura beau essayé, on ne pourra jamais changer les évènements ou les autres personnes. On peut seulement avoir une influence limitée, et encore ! La seule chose que l’on peut changer c’est notre façon de percevoir ce qui nous arrive.
Retenir c’est croire qu’il n’y a que le passé, lâcher-prise c’est savoir qu’il y a un avenir.
Daphne Rose Kingma
Pourquoi le lâcher-prise est-il essentiel pour apaiser l’anxiété ?
Le rôle du système nerveux et du stress chronique
Lorsque nous vivons dans un état de stress prolongé, notre système nerveux autonome est en alerte constante. Le mode « combat ou fuite » (dominé par le système nerveux sympathique) s’active, inondant notre corps de cortisol et d’adrénaline.
Le lâcher-prise permet d’enclencher une réponse opposée : le mode de repos et récupération (activé par le système nerveux parasympathique). En apprenant à relâcher la pression, par des pratiques comme la respiration profonde, la méditation, ou la pleine conscience (instant présent), nous aidons notre corps à retrouver un équilibre naturel. Cela diminue les effets néfastes du stress chronique sur notre santé mentale et physique.
Le lien entre le lâcher-prise et la régulation émotionnelle
Lâcher prise, c’est aussi accepter nos émotions, même les plus inconfortables. Trop souvent, face à l’angoisse, nous résistons ou cherchons à contrôler ce que nous ressentons, ce qui ne fait qu’alimenter notre trouble anxieux.
En pratiquant le lâcher-prise, nous développons une nouvelle relation avec nos émotions. Plutôt que de les fuir ou de les combattre, nous apprenons à les observer et à les laisser passer, comme des vagues. Cette approche réduit leur intensité et nous aide à mieux les gérer. Elle améliore également notre capacité d’adaptation face aux défis du quotidien.
Comment apprendre à lâcher-prise au quotidien ? Guide complet
L’acceptation comme premier pas
Aie aie aie acceptation le mot qui fait peur ! J’ai remarqué en discutant avec plusieurs personnes que ce concept est difficile à comprendre, à appréhender et à appliquer. Tout comme le lâcher-prise d’ailleurs. En fait c’est la même chose au final ! Pour lâcher-prise il faut accepter notre réalité.
On souhaiterait pouvoir tout contrôler mais c’est impossible. On doit apprendre à accepter l’impermanence de la vie, accepter qu’on ne peut pas être toujours heureux. Qu’il y a aura toujours des moments de tristesse, de doutes, d’ennui, des moments où on se sentira perdus, où l’on n’aura envie de rien. Et aussi accepter qu’on se sentira toujours anxieux parfois, ou en colère.
Accepter que les autres ne peuvent pas être contrôlés, qu’ils feront toujours ce qu’ils veulent.
Alors autant arrêter d’utiliser notre précieuse énergie pour résister à notre réalité, et l’utiliser à la place pour accueillir ce que la vie nous offre. Surfer sur la vague de la vie plutôt que de tenter en vain de l’arrêter ou de la contrôler. On peut vraiment visualiser la vie et ce qui nous arrive (et notamment l’anxiété) comme des vagues : c’est impossible de stopper des vagues non ? Par contre on peut apprendre à surfer dessus.
En ouvrant ainsi son état d’esprit, on peut en plus voir la situation comme elle est, la réaliser pleinement, afin de pouvoir au final mieux la dépasser et éventuellement la transformer. On cesse de résister, de fuir ou de l’éviter. On ne peut pas changer ce qu’on n’accepte pas.
Quand une situation peut être modifiée, cela nous permet ainsi d’acquérir une plus grande clarté d’esprit pour chercher des solutions.
Quand une situation ne peut pas changer, on peut ainsi trouver une certaine paix intérieure.
Jenna Blossoms, dans une excellente vidéo que je vous invite à aller voir, nous propose l’exercice suivant pour accepter et lâcher prise sur une situation :
- Penser à une situation qui nous dérange et sur laquelle nous souhaitons lâcher-prise
- Rester avec ces pensées, regarder cette situation en face, la voir pour ce qu’elle est
- Répéter l’affirmation suivante : »Je reconnais l’existence de cette réalité. Je cesse de lutter. Je lâche prise. Je m’en remets à l’univers pour me guider vers la meilleure évolution possible. »
- Respirer lentement et profondément
- Se visualiser en train de relâcher une corde, ou un autre objet symbolique
En ouvrant ainsi son cœur, on peut également changer notre perception. Qui sait, les pires épreuves de la vie peuvent aussi nous apporter des bonnes choses. C’est le cas de l’anxiété, notamment, qui peut être une bénédiction. Regardez ce blog : je m’épanouis totalement en le rédigeant et j’ai l’impression d’avoir enfin trouvé ma mission de vie. Mais si je n’avais pas surmonté mes troubles anxieux, je n’en serais évidemment jamais là. Aujourd’hui je suis fière d’avoir eu ces troubles et je n’en ai pas honte.
Lâcher son ego pour lâcher-prise
En fait c’est notre ego qui souhaite tout contrôler ainsi, cette partie de nous qui nous rend malheureux en nous isolant des autres et en nous faisant revivre le passé.
L’ego souhaiterait nous faire croire que nous sommes seuls au monde, isolés, en guerre contre les autres, que nous devons nous battre pour obtenir ce que nous voulons.
Ou alors il veut nous faire porter tout le poids du monde sur nos épaules, nous faisant croire que nous sommes responsables du bien-être de tous ceux autour de nous. Mais c’est faux, on ne doit rien à personne.
On peut parler également d’orgueil, de fierté.
Prenons déjà conscience de tout ça, puis lâchons notre ego et notre fierté. On n’en a pas besoin.
Comment faire pour lâcher-prise : renoncer au mythe du contrôle sur tout
Que peut-on contrôler ?
Puisque le lâcher-prise est l’opposé du contrôle, il est important de distinguer ce qui fait partie ou non de notre zone de contrôle :
- ce que l’on peut contrôler : nos actions, nos valeurs, nos habitudes, nos objectifs…
- ce qu’on ne peut pas contrôler : la météo, les autres, la mort…
- et ce que l’on peut influencer mais sans garantie certaine : nos émotions, le travail, la santé…
Au lieu d’essayer en vain de tout contrôler, on peut à la place concentrer son énergie sur les choses que l’on peut vraiment changer. Pour les choses que l’on peut influencer mais sans garantie certaine, on peut agir dessus mais ne pas avoir trop d’attentes. Par exemple on peut essayer plein de techniques pour se détresser, mais se rappeler qu’il est toujours possible voir même très probable que l’on reste stressé à un moment ou un autre.
Renoncer pour avancer
On peut se demander : « Qu’est-ce que je trouve le plus de mal à laisser aller dans ce changement? À quoi dois-je surtout renoncer ?« . Par exemple si vous avez du mal à accepter de ressentir des angoisses et des sensations liées à l’anxiété, peut-être avez-vous du mal à accepter de ne pas être au top tout le temps, à accepter de ralentir votre rythme, à accepter de ne pas être un super-héros. Ou alors vous refusez en bloc les sensations car vous détestez les ressentir et vous voulez qu’elles s’en aillent. Peut-être aviez-vous imaginé vos prochaines années, et le fait de ressentir de l’anxiété chamboule tout vos plans (ou en tout cas c’est ce que vous vous dites).
Il est parfois nécessaire de faire le deuil, non pas d’une personne, mais de son passé, d’un avenir que l’on imaginait, d’une image de soi-même, d’une habitude, d’une croyance, d’un objectif…pour avancer.
David LeFrançois utilise cette image : lâcher-prise c’est comme se balancer d’une liane à une autre comme Tarzan. Il faut lâcher ce qui nous retient, afin de pouvoir attraper autre chose et avancer. On lâche quelque chose pour prendre autre chose.
Avoir confiance
On a peur qu’en abandonnant le contrôle, la situation s’empire et devienne incontrôlable. Mais c’est faux, il faut se faire confiance et faire confiance à la vie.
Jenna Blossoms (encore elle) a une très belle métaphore sur ce sujet :
« On passe notre temps à tenir des chiens en laisse. Les chiens sont tout ce qu’on souhaiterait contrôler. On tire en permanence sur toutes ces laisses, on résiste et cela nous épuise. Plus on résiste plus les chiens s’énervent et tirent sur les laisses. On a peur qu’en lâchant les chiens, cela soit le chaos total et qu’on ne puisse plus contrôler les chiens (= notre vie). Mais si on relâche un peu les laisses, les chiens seront peut être un peu fous au début, ils feront n’importe quoi, mais ensuite ils seront obéissants et on pourra marcher à côté d’eux tranquillement. Notre énergie pourra ainsi être focalisée sur autre chose, afin d’avancer vers nos objectifs.«
Lâcher-prise sur le contrôle de nos émotions
Nous voulons tout contrôler, y compris nos émotions. Mais c’est impossible. En fait, c’est en cherchant à contrôler nos émotions que nous aggravons notre situation. En effet, puisque nous n’arrivons pas les contrôler, nous nous sentons coupables, ou en colère, ou anxieux : je ne devrais pas être anxieux, je hais ces sensations, et si le stress me rendait malade ? Nous rajoutons ainsi de l’huile sur le feu, nous créons ce que Russ Harris appelle des émotions secondaires, qui viennent se rajouter aux émotions primaires.
La solution ? Accepter nos émotions plutôt que de résister. Et pour cela Russ Harris propose l’exercice de l’expansion :
- Observer nos sensations. Choisir la sensation la plus désagréable et se la représenter (forme, couleur…)
- Respirer profondément 10 fois en imaginant que la respiration entoure et entre dans la sensation
- Laisser la sensation exister sans essayer de la supprimer
Comment faire pour lâcher-prise : s’accepter
Quand nous ressassons nos erreurs passées, rappelons-nous qu’il est humain et normal de faire des erreurs. Apprenons à être indulgent avec nous-même, à nous parler comme nous parlerions à notre meilleur ami ou à notre enfant.
Nous avons tous nos propres limites, alors apprenons à les connaître, à les accepter et à les faire respecter.
Pardonnons-nous nos supposés défauts, erreurs, manquements, bêtises…Tout cela est derrière nous et le plus important est d’aller de l’avant en faisant son maximum.
Si un souvenir nous tracasse tout particulièrement, un moyen de prendre la distance consiste à revivre la scène mais en s’imaginant la regarder dans un écran de télé, comme s’il s’agissait d’un film. On se repasse la scène, encore et encore, jusqu’à ce que la charge émotionnelle diminue.
Comment lâcher-prise : évacuer ses émotions
Parfois, quand on n’arrive pas à lâcher prise, c’est qu’on a un trop plein d’émotions à l’intérieur et qu’on a besoin de les exprimer et de les évacuer.
Si vous êtes en colère contre quelqu’un ou contre quelque chose (votre anxiété par exemple), pourquoi ne pas écrire une lettre de ressentiment ? Écrivez tout ce qui vous vient. Puis brûlez ou jetez cette lettre. C’est un exercice de libération très puissant.
Pour évacuer son stress, on peut faire du sport, un sport qui défoule par exemple de la boxe, du running…
Ou on peut également choisir de se détendre, en faisant du yoga, de la relaxation ou des exercices de respiration. En se relaxant ainsi, on s’entraîne également à s’ouvrir à la vie.
Comment faire pour lâcher-prise : vivre l’instant présent (pleine conscience)
C’est un concept dont je parle beaucoup sur ce blog, mais vivre le moment présent peut vraiment nous aider à lâcher-prise.
Attention il ne s’agit pas de ne rien prévoir à l’avance ou de ne pas s’organiser du tout.
Mais plus simplement de reconnaître que notre passé est terminé et ne peut être plus modifié, mais également que le futur ne s’est pas encore produit et qu’il n’existe pour l’instant que dans notre tête et nos scénarios catastrophes.
Notre vie se déroule dans le présent, dans ce moment, ce seul et unique moment.
La vie, c’est ce qui vous arrive pendant que vous êtes en train de faire d’autres projets.
John Lennon
Ce n’est pas si simple d’apprendre à vivre l’instant présent et quelques exercices peuvent nous aider :
- faire une pause, observer sa respiration
- Faire régulièrement l’exercice 5-4-3-2-1 : nommer 5 choses que l’on voit, 4 sons que l’on entend, 3 choses que l’on peut toucher, 2 odeurs que l’on sent et 1 chose que l’on goûte. L’idée c’est vraiment de redécouvrir tous ces éléments come si on ne les avait jamais vus/entendus/touchés/sentis/goûtés.
- Pratiquer des exercices d’ancrage
- observer vos animaux de compagnie si vous avez la chance d’en avoir : ils vivent essentiellement dans le présent. Ils ont beaucoup à nous apprendre sur ce point.
- méditer évidemment. Cela fait peur à beaucoup mais c’est si efficace et cela apporte tellement de bienfaits : moins de stress, meilleure immunité, capacité à prendre du recul…
- marcher en pleine conscience, c’est à dire marcher en se concentrant et en ressentant bien chaque pas que l’on fait
- prendre un bain ou une douche en pleine conscience, ressentir pleinement l’eau couler sur nous, les odeurs, les sons…
Si vous souhaitez approfondir ce sujet de la pleine conscience, je vous conseille les livres Le pouvoir du moment présent et On est foutu, on pense trop !
Changer sa façon de penser
Quand une situation nous dérange, on peut s’arrêter quelques instants et se poser plusieurs questions pour dédramatiser et prendre du recul :
- Est-ce vraiment aussi grave que je le pense ?
- Quel est le pire qui pourrait arriver ?
- Si le pire se produisait, que pourrais je faire ?
- Quelle est la probabilité que le pire se produise ? S’est il déjà produit ?
- Y penserai toujours dans 5 ans ? Dans 10 ans ?
Un point très important : les situations sont neutres, c’est à dire que ce sont pas les situations qui nous rendent malheureux, mais notre interprétation de ces situations.
Il n’y a rien de bon ou de mauvais, mais penser le transforme en l’un ou l’autre.
Jallet
Même si une personne nous dit quelque chose de blessant, c’est nous au final qui choisissons d’être blessé. On peut aussi choisir de n’en avoir rien à faire.
Personne ne peut me blesser sans ma permission. Ce que vous ressentez et la manière dont vous réagissez aux événements ne dépend que de vous.
Gandhi
Au lieu de juger sans cesse les situations (c’est bien/c’est pas bien), essayons plutôt de chercher des solutions, si elles existent, pour devenir créateur de sa vie, et non plus spectateur.
Dernier conseil pour réussir à lâcher prise : Etre patient
Enfin voici mon dernier conseil : soyez patient.
Le lâcher prise ne se fait pas en un claquement de doigts. C’est un processus de développement personnel, un processus de changement profond. Mais cela vaut le coup !
Pour aller plus loin
Le lâcher-prise et l’acceptation sont des concepts puissants, mais leur mise en pratique peut parfois sembler complexe. C’est précisément pour cette raison que j’ai créé Se libérer de l’anxiété, un programme en ligne de 4 mois pour vous accompagner dans cette démarche.
Dans ce programme, vous apprendrez à accepter l’anxiété plutôt que de lutter contre elle, et à intégrer le lâcher-prise dans votre quotidien. À travers des outils concrets, des exercices pratiques et des sessions de coaching de groupe, vous découvrirez comment apaiser votre esprit, relâcher les tensions, et vous reconnecter à vous-même.
L’objectif ? Vous aider à reprendre le contrôle de votre vie, non pas en combattant l’anxiété, mais en modifiant la manière dont vous la percevez et y réagissez. Ce programme, qui allie théorie et pratique, vous offre une approche complète pour avancer, à votre rythme, vers un état de sérénité durable.
Si vous souhaitez approfondir les notions de lâcher-prise, d’acceptation, et de régulation émotionnelle, Se libérer de l’anxiété est une solution puissante et efficace pour transformer votre relation avec l’anxiété et retrouver une qualité de vie plus sereine.
Prêt à franchir le pas ? Rejoignez-nous dès maintenant dans le Programme Se libérer de l’anxiété :
Comment lâcher-prise face à l’anxiété ?
En conclusion, comment lâcher prise face à l’anxiété ? La réponse réside dans la capacité à relâcher la pression, à réduire le stress et à apprendre à lâcher prise face à nos pensées et émotions. Cela permet de retrouver une paix intérieure, tout en prenant soin de notre bien-être émotionnel et mental. En adoptant des pratiques de gestion du stress, comme la méditation ou la respiration consciente, nous pouvons mieux faire face aux défis quotidiens.
Pour ceux qui souffrent de trouble anxieux généralisé, le lâcher-prise devient un outil essentiel pour apaiser l’anxiété et restaurer l’équilibre. Plutôt que de chercher à tout contrôler, il est important d’accepter que certaines choses échappent à notre prise, ce qui réduit considérablement la pression intérieure. Apprendre à lâcher prise devient ainsi un moyen efficace de réduire l’impact de l’anxiété et de transformer notre relation avec le stress, pour une vie plus sereine et harmonieuse.
Questions fréquentes sur le lâcher-prise et l’anxiété (FAQ)
Nous voulons contrôler tous les paramètres de notre vie, même ceux sur lesquels nous n’avons aucune influence. Le lâcher-prise est l’exact opposé du contrôle.
Il faut avoir confiance en soi et en la vie. Il y a des choses que l’on ne peut pas contrôler et c’est ainsi.
La méditation et la pleine conscience sont idéales pour apprendre à lâcher-prise.
Lâcher-prise c’est arrêter de vouloir tout contrôler et accepter que certaines choses soient en dehors de notre contrôle et de notre influence. C’est accepter cela pour pouvoir avancer dans notre vie.
Bonjour Delphine et bravo encore pour ce superbe article.
il est très complet, comme toujours 🙂 , et détaille bien les subtilités du lâcher prise.
Tu as raison, ce n’est vraiment pas évident à mettre en place, je m’en rend compte aujourd’hui avec 10 ans de « combat » contre mes crises d’angoisses et mes tag.
Je suis dorénavant bcp plus dans cette démarche d’acceptation, d’arrêter de tout vouloir contrôler et surtout « Accepter d’être anxieux ».
Je voudrais rebondir sur un phénomène lié à mon acceptation (je ne sais pas si c’est valable pour les autres). Qd je suis à l’écoute de mes émotions, que je les laisses passer, très souvent des pensées anxieuses apparaissent. Tout ce que je projette de faire devienne difficiles et une peur m’envahie. Des fois j’ai l’impression que si je reste dans cet état, rien évolue (tous mes projets sont perçus comme « négatif »).
Des fois j’arrive à me donner un gros coup de pied aux fesses et me reboost pour aller de l’avant en me disant « tu vas y arriver », « tu restes maître de ce que tu as envie de faire »….
Et souvent, qd je suis dans cet aspect de positivisme, mon anxiété diminue et j’ai l’impression de trouver de la force dedans.
Est ce opposable au lâcher prise? de ne pas accepter de voir tout en noir?
Merci pour ton commentaire Florian. Pour répondre à ta question, non pour moi ce n’est pas forcément opposable. Après as tu essayé de prendre du recul par rapport à ce négatif, de te dire « ok là je vois tout en noir, merci cerveau » ?
En fait, avec du recul, je pense qu’il faut se dire que nos pensées qui accompagnent nos angoisses ne sont pas « rééls ». Notre corps est angoissé alors notre tête en cherche les raisons et voit tout en noir.
J’ai décidé du coup de ne plus vouloir « maîtriser mes pensées » en lâchant prise et simplement me concentrer sur l’instant présent.
Cela m’évite de me retourner le cerveau, de chercher pourquoi je pense à ça comme ça…
Un grand merci ! Tout ce qui est écrit est tellement vrai incroyable !
Ça confirme tous les conseils très sage de mon mari . Ce blog est un cadeau du ciel. J’ai la foi , une vie saine et ça m’apporte beaucoup mais ce blog ce partage avec une personne qui a vécu les mêmes choses c’est vraiment ce qu’il me
Manquait . Merci beaucoup ! J’adore les citations notamment cette prière sur la sérénité !
Bravo, article très complet, très fouillé, très pratique aussi avec des conseils, des références et des idées très pertinents. Très chouette à lire!
bonjour
effectivement très bonne analyse et article vraiment très interessant. J eme retrouve un peu dans ce que dit florian quand je me pose ce sont plutôt les idées négatives qui viennent. Pour moi, le recul et le lâcher prise sont difficiles. Je les ai intégrés compris , mais la mise en pratique n’y est pas. L’arrivée des angoisses brutales alors que ca allait me fait tout de suite recalculer dans le négatif .. un peu comme si elles se rappelaient à moi en me disant et tu as vu on est toujours là ! et à partir de ce moment la spirale négative se met en route.
j’ai passé 12 ans en vivant très correctement et depuis 7 moi, non tag se rebelle : et même si il est beaucoup moins fort qu’avant je visants la perpétuelle idée que je vais refaire des crises d’angoisse très fortes, que je ne pourrai plus faire ce que j’aime, aller au boulot … cette reapparittionb brutale sans trop de raison bien que nettement moins intense me fait encore plus de mal ; je pensais que tout cela était derrière moi .. une amie médecin qui me connait de longue date et m’a vue passe par toutes les phases m’a dit ‘tu es dans la dernière étape » la plus longue, la plus difficile car les progrès sont lents. le lâcher prise n’est pas encore acquis pour moi ! loin de là j’ai l’impression d’avoir fait le tour de tout et de ne pas y arriver .bravo pour ce temps consacré a ce problème si complexe
Bonjour , qu’avez vous mis en place pour pourvoir avancer ?
Bonjour Elodie,
Je vous remercie pour votre message. Je détaille mon parcours en détail dans cet article : https://guerir-anxiete.com/temoignage-guerison-trouble-panique/
Merci beaucoup. C’est très bien écrit et décrit. C’est exactement ça. Comme tout ce qui paraît simple malheureusement c’est assez compliqué mais il faut garder confiance et avancer même en boitant plutôt que de faire du sur place. Bravo Delphine.
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