Change ma vie est un podcast créé en 2017 par Clotilde Dusoulier, une coach de vie certifiée et blogueuse culinaire. De nombreux épisodes ont été enregistrés, dont quelques-uns relatifs à l’anxiété. C’est le cas de l’épisode 74, L’inquiétude, dont je vous propose de parler aujourd’hui.
Cet épisode de podcast dure 23 minutes.
Résumé du podcast L’inquiétude de Change ma vie
Quand on s’inquiète, on anticipe le futur de façon pessimiste, on anticipe des potentiels problèmes, ou on se fait toute une montagne de pas grand-chose en imaginant que le pire va forcément se passer.
Il faut garder à l’esprit que l’inquiétude est une activité que l’on choisit de faire délibérément. C’est une action, et on a le pouvoir de réaliser ou non cette action.
En effet, notre cerveau commence à s’inquiéter et à élaborer des scénarios catastrophes, et on le laisse faire.
Les pensées d’inquiétude sont souvent des pensées « Et si… ? » : Et si ceci se produit ? Et si cela se passe mal ?
Ce qui est très intéressant à comprendre, c’est que l’on n’a pas peur du scénario catastrophe imaginé, mais des émotions négatives que l’on s’imagine ressentir si ce scénario catastrophe se réalise. Par exemple on n’a pas peur d’arriver en retard au travail, mais on a peur de la honte et de la gêne que l’on ressentirait si on arrivait en retard au travail.
Pourquoi on rumine ?
On souhaiterait pouvoir tout contrôler : le monde, les autres, et même nos propres émotions.
Notre cerveau perçoit toutes ses inquiétudes et scénarios catastrophes comme un danger potentiel. Comme le cerveau déteste l’incertitude et la possibilité du danger, il ramène sans cesse notre attention vers ces pensées d’inquiétudes pour que l’on trouve une solution et que l’on règle le problème, permettant ainsi d’annuler l’incertitude et de rester en « sécurité ».
Mais comme le problème n’existe pas encore puisque le scénario catastrophe n’existe que dans notre tête, il nous est impossible de mettre en place des solutions dans l’immédiat, donc nos pensées tournent en boucle. On rumine car notre cerveau tente de résoudre un problème qui n’existe pas et ne peut donc être résolu.
S’inquiéter ce n’est ni agréable ni productif, alors autant essayer d’arrêter.
Pour cela, on peut déjà décider de réduire le risque de scénario catastrophe un maximum, de se préparer au pire et d’avoir des plans B.
Et également se rappeler que l’on n’a pas besoin de donner de l’importance à nos pensées et à nos inquiétudes. En effet, on peut s’inquiéter autant que l’on veut, cela n’empêchera pas que la situation se passe mal, ou n’empêchera pas le fait que l’on ressentira des émotions désagréables si ça se passe mal. Passer son temps à s’inquiéter ne réduit pas les risques.
L’inquiétude est un mauvais usage de l’imagination. Au lieu d’utiliser notre imagination pour créer, on l’utilise pour une action totalement inutile. En plus, on image toujours comment cela pourrait mal se passer, au lieu d’imaginer comment cela pourrait bien se passer.
Si on se fie à la loi de l’attraction (qui pour simplifier dit que l’on peut attirer ce que l’on souhaite en se plaçant dans le bon état d’esprit), en se plaçant dans une optique de « ça va mal se passer » et en y pensant, cela risque d’autant plus de mal se passer. On va en effet se concentrer sur le négatif, on va aborder la situation négativement et donc les risques de problème sont d’autant plus élevés.
Un exercice pour gérer ses inquiétudes
Voici un exercice que nous propose de réaliser Clotilde Dusoulier pour gérer les inquiétudes :
- Tout d’abord prendre conscience que l’on s’inquiète et identifier ses pensées. On peut pour cela réaliser l’exercice du flot de pensées, qui consiste à écrire tout ce qui nous passe par la tête sans souci de grammaire ou d’orthographe, dans le but de se vider l’esprit. On peut se dire « je m’inquiète », relire ses pensées pour essayer de s’en détacher.
- Après avoir identifié les pensées d’inquiétude, on peut les examiner une à une :
- Déjà se demander si le risque identifié peut ou non se produire
- Si oui : est-ce qu’on peut l’éviter et comment ?
- Si non : comment pourra-t-on gérer si le problème arrive ? On peut s’imaginer parler avec son moi du futur, qui a réussi à surmonter efficacement ce problème. Quels conseils nous donnerait-il ?
- Déjà se demander si le risque identifié peut ou non se produire
- On peut aussi utiliser son imagination à bon escient pour imaginer des scénarios positifs à la place des scénarios négatifs
- Après avoir réalisé ces exercices, les pensées d’inquiétude vont réapparaître, mais on saura qu’on a rassuré son cerveau et que l’on peut passer à autre chose. On pourra donc observer les pensées, ne pas résister, ne pas les juger, ne pas s’en vouloir et les laisser tout simplement passer.
Pour conclure Clotilde nous rappelle que l’inquiétude est une action que nous décidons de faire. Nous pouvons donc aussi décider d’arrêter de s’inquiéter. Si on s’arrêtait de s’inquiéter, à quoi pourrait-on utiliser notre temps de façon plus productive ?
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