L’Art subtil de s’en foutre [Résumé]

L’art subtil de s’en foutre est un livre écrit par Mark Manson en 2016.

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Bonjour à toi,

Je suis ravie de te retrouver pour le vingt-huitième résumé de mon défi fou : lire et résumer 52 contenus sur l’anxiété.

Aujourd’hui, je te propose un résumé du livre L’art subtil de s’en foutre de Mark Manson, un blogueur américain. Nombre de pages : 188

L’art subtil de s’en foutre : Don’t try (N’essaies pas)

On passe toute notre vie à nous rabâcher qu’il faut être positif et tout avoir : bonne santé, grande maison, super travail, plein d’amis, conjoint et enfants merveilleux, beaucoup d’argent…Le problème c’est que ces injonctions nous font croire que nous sommes pas complets et pointent le doigt sur ce qui manque plutôt que ce que nous avons. Il faudrait en avoir toujours plus.

En vivant dans une société obsédée par la positif, on ne pense qu’à ce qu’on n’est pas, ce qu’on ne possède pas ou ce qu’on n’a pas réussi.

Les pubs nous serinent à longueur de journée qu’il nous faut plus, toujours plus. Et ceci évidemment dans le but de vendre plus.

On passe alors notre vie à courir après un bonheur illusoire, en se disant qu’on sera heureux une fois qu’on aura ceci ou cela. Mais ça ne s’arrête jamais.

Pour être heureux il faut vouloir ce qu’on possède déjà.

Et cette obsession de la positivité s’applique aussi aux émotions, puisqu’on finit par croire qu’il ne faut surtout pas ressentir d’émotions négatives (anxiété, peur, culpabilité, colère…)

Sur les réseaux sociaux tout est toujours magnifique et on finit par penser que notre vie à nous est pourrie en comparaison.

Cercle vicieux ? Infernal, oui !

Quand on se sent anxieux, on est angoissé d’être anxieux. Quand on est en colère on s’en veut. Quand on est stressé, on a peur des effets du stress. C’est un cercle vicieux. On pense que ce n’est pas normal de ressentir tout ça.

La clé c’est de s’en foutre.

Chercher à être heureux tout le temps c’est le meilleur moyen de se rendre malheureux. Il faut plutôt accepter de ne pas être bien quand cela arrive.

C’est la loi de l’effort inverse d’Alan Watts : plus on cherche à se sentir mieux, moins on se sent bien. Car quand on désire quelque chose on augmente le manque.

Et c’est drôle car parfois c’est quand on se préoccupe moins de réussir un truc qu’on y arrive le mieux.

Pour avoir ce que l’on veut il faut surmonter le négatif. Le fuir ou l’éviter ne fait que le renforcer.

L’art subtil de s’en foutre

Il faut apprendre à se foutre des conséquences et c’est tout un art.

S’en foutre ce n’est pas se foutre de tout, mais choisir les choses qui nous tiennent à cœur et se foutre du reste.

Le but de ce livre est de nous aider à savoir ce qui nous tient à cœur, et de nous apprendre à lâcher prise sur le reste.

Le bonheur est un problème

Quoi que l’on fasse, la souffrance est inévitable. Si on est riche, on souffre car on n’en a jamais assez. Si on est pauvre, on souffre car on n’a pas assez. Si on est seul, on souffre de la solitude, et si on a une famille on souffre à cause d’eux. C’est la philosophie enseignée par Bouddha : la souffrance et la perte étant inévitables, il est inutile d’y résister.

Notre problème c’est qu’on croit que le bonheur peut s’atteindre : quand j’aurai ceci ou cela, je serai heureux. Mais c’est impossible et l’insatisfaction et la souffrance feront toujours parties de nos vies.

recherche de possessions

Si on est comme ça, c’est parce que la nature nous a modelé comme ça pour survivre. C’est notre insatisfaction chronique qui a poussé nos ancêtres (et nous) à évoluer, à se battre, à conquérir, à innover.

Tout comme la souffrance, la douleur est nécessaire à notre survie puisqu’elle nous apprend et nous rappelle nos limites. Et cela vaut pour les douleurs physiques et aussi psychologiques. Elles sont utilises et nécessaires à notre bien-être.

Résoudre des problèmes rend heureux

Il y aura toujours des problèmes sur notre chemin. Quand un problème se résout, un autre apparaît. Pour être heureux, il faut résoudre ses problèmes, plutôt que de les éviter. Les regarder bien en face plutôt que d’éviter d’y penser, de se distraire, de penser à autre chose.

Tout comme la souffrance et la douleur, les émotions sont aussi là dans le but de nous aider à survivre. Les émotions négatives nous indiquent que l’on n’a pas résolu un problème et qu’il faut faire quelque chose. Les émotions positives quant à elles nous récompensent d’avoir bien agi. Il ne faut pas pour autant se fier aveuglément à nos émotions et leur obéir.

Il ne faut pas non plus chercher à tout prix à ressentir des émotions positives car sinon on passe sa vie à en vouloir toujours plus. C’est l’adaptation hédonique : au début on est heureux de notre nouvelle voiture, puis on s’y habitue et cela ne nous fait plus rien. Et cela vaut pour tout dans la vie : travail, relations, possessions…On peut même aller plus loin et réaliser que ce qui rend heureux aujourd’hui nous fera souffrir demain : notre nouveau travail nous stressera un jour ou l’autre, on finira par se disputer avec notre nouveau petit copain et notre nouvelle maison finira par avoir besoin de réparations.

Choisis tes combats

Au lieu de se demander « Qu’est-ce que j’attends de la vie ? » il faut plutôt se dire « Quelle souffrance je veux dans ma vie ? Pour quoi suis-je prêt à en baver ? ». Il faut se battre pour obtenir ce qu’on veut et être heureux. Il faut embrasser le négatif au lieu de l’éviter pour arriver à notre objectif final. Si on veut avoir le corps de Schwarzenegger, il faut souffrir à la salle de muscu. Si on veut vivre en couple il faut faire des sacrifices et accepter de se disputer de temps à autre. Si on veut guérir de ses troubles anxieux, il va falloir les ressentir pleinement et affronter ses peurs. Il faut vouloir la récompense finale, mais aussi vouloir tous les efforts antérieurs pour arriver à ce but final.

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Tu n’as rien d’extraordinaire, tu sais

Dans les années 60-70, aux Etats-Unis, il y a eu tout un courant pour augmenter l’estime de soi des enfants, que cela soit par l’école, les parents, les psys, les pasteurs, grâce notamment à la pensée positive…L’idée était d’engendrer une génération d’adultes exceptionnels car on avait observé que les personnes ayant une haute estime d’eux-mêmes réussissaient mieux.

Le problème, c’est que déjà ça n’a pas forcément marché, et que cela a aussi engendré des adultes ultra sûrs d’eux et imbuvables (car ils ne pensaient qu’à leur petite personne et se croyaient invincibles). La véritable estime de soi ce n’est pas se croire absolument merveilleux tout le temps, et essayer à tout prix de cacher ses défauts, mais plutôt d’avoir également conscience de ses défauts et essayer d’y remédier.

Quand tout craque

Quand on commence à avoir des problèmes dans notre vie, et qu’on ne sait pas comment les résoudre, deux choses se produisent : on se sent complètement démuni et on souffre, puis notre inconscient pour compenser cette souffrance commence à nous dire que l’on est un cas à part, différent des autres.

Se croire différent des autres peut engendrer deux symptômes :

  • un complexe de supériorité (je suis génial et les autres sont nuls, je mérite un traitement spécial)
  • ou un complexe d’infériorité (je suis nul et les autres sont géniaux, je mérite un traitement spécial)

Dans les deux cas on se sent spécial et différent, bref on se la pète comme dit Mark Manson. Oui, même quand on se sent une victime et qu’on se pense inférieurs aux autres, c’est aussi une forme d’égoïsme, car on ne se préoccupe que de sa petite personne.

En vérité, de nombreuses autres personnes autour de nous ou loin de nous ont déjà eu exactement les mêmes problèmes que nous, ou ont exactement les mêmes problèmes que nous en ce moment.

Si Mark Manson nous dit ça ce n’est pas pour nier notre souffrance ou nos problèmes, mais pour nous faire prendre conscience que l’on n’a rien d’exceptionnel. Nos problèmes sont les mêmes que ceux des autres, ils ne sont pas plus graves ou plus douloureux. Comprendre cela permet de commencer à chercher de véritables solutions pour s’en sortir.

La tyrannie de l’exceptionnel

De plus en plus notre éducation, la société et les réseaux sociaux nous font croire que l’on peut obtenir tout ce que l’on veut, que nos moindres exigences peuvent être remplies immédiatement, que l’on est uniques et spéciaux. On a oublié que l’on n’a rien d’extraordinaire au fond.

On ne peut pas être exceptionnel partout, cela nous prendrait un temps et une énergie folle. Cependant, on peut être vraiment bon dans un domaine si on s’y consacre pleinement, mais alors on sera moyen, voir nul dans le reste.

Au final on est tous moyens. Et on l’oublie car on est inondé d’infos et de news en permanence (télé, presse, radio…). Et ces news ne présentent que l’exceptionnel pas le moyen. On finit par croire que ce qu’on nous montre à la télé est normal, alors que non, et par comparaison on se sent forcément nuls, alors que c’est faux. Alors pour se sentir mieux, notre ego compense, avec un complexe d’infériorité ou de supériorité.

person standing on hand rails with arms wide open facing the mountains and clouds

On voudrait nous faire croire qu’un destin hors du commun est possible pour tous. Mais c’est contradictoire, puisque si nous sommes tous exceptionnels alors par définition personne ne l’est. Si on croit que la vie ne vaut la peine que si elle est exceptionnelle alors on sera forcément déçus. Si on accepte que l’on ne vaut pas plus que la moyenne, alors on va pouvoir abandonner la pression de réussite et profiter pleinement de la vie et de ses petits plaisirs.

La valeur de la souffrance

Comme la souffrance est inévitable, on ne devrait pas se demander « Comment j’arrête de souffrir ? » mais plutôt « Pourquoi suis-je en train de souffrir ? Pour quelle cause ? Dans quel but ? ». On peut trouver un sens, une finalité à sa souffrance, un but plus grand que nous et qui nous dépasse.

Un jour, avec le recul, les années de lutte t’apparaîtront comme les plus belles.

Freud

L’oignon de la conscience de soi

Mark Manson explique qu’il existe plusieurs niveaux de conscience de soi :

  1. 1er niveau : la reconnaissance basique de nos émotions : « Je me sens… ». On a souvent du mal avec ce 1er niveau, car on nous a appris à cacher et réprimer nos émotions, donc on ne sait plus les reconnaître et les identifier.
  2. 2ème niveau : comprendre pourquoi on ressent ces émotions, c’est à dire comment on évalue les expériences d’une façon positive ou négative.
  3. 3ème niveau : comprendre pour quelles raisons on évalue les expériences ainsi, quelles sont nos valeurs, nos critères de jugement.

Voici des questions à se poser pour accéder à ce 3ème niveau de conscience :

  1. Choisir une situation qui nous embête.
  2. Se demander pourquoi ça nous embête.
  3. Puis pourquoi la raison pour laquelle ça nous embête semble vraie ?
  4. Pourquoi ressent-on cette raison comme un échec ?

Exemple : Cela m’énerve que mon frère ne réponde pas à mes textos. Pourquoi cela m’énerve ? Cela m’énerve parce que j’ai l’impression qu’il n’en rien à faire de moi. Pourquoi ça me semble vrai ? Car s’il en avait quelque chose à faire de moi, il prendrait quelques secondes pour répondre. Pourquoi est-ce que je ressens l’absence de réponse de sa part comme un échec ? Parce que c’est mon frère et que nous devrions bien nous entendre.

On a ainsi déterminé la valeur (bien s’entendre avec son frère) et le critère de mesure pour savoir si cette est respectée ou non (le nombre de contacts par textos).

Modifier sa perception des situations

On peut éventuellement voir les choses d’une autre manière, ou modifier ses critères de mesure.

Nos valeurs conditionnent les critères selon lesquels nous nous évaluons et évaluons les autres. Nos valeurs et nos critères sont uniques, personne n’a les mêmes. Ils sont la raison pour laquelle chacun voit la vie différemment.

Si on veut modifier notre façon de percevoir nos problèmes, il faut modifier nos valeurs et/ou nos critères de jugement. En effet, certaines valeurs et certains critères peuvent nous rendre plus malheureux que d’autres.

Les fausses valeurs

Les fausses valeurs, comme les appellent l’auteur, génèrent plus de problèmes. Ce sont la quête illimitée du plaisir futile, la quête de l’argent et de la réussite matérielle, vouloir toujours avoir raison, et essayer de rester positif quoi qu’il arrive.

Le plaisir et la réussite ne doivent pas être des valeurs recherchées, mais doivent découler naturellement de nos valeurs.

Valeurs cool, valeurs merdiques

Les « bonnes » valeurs, les valeurs cool selon l’auteur, sont : basées sur la réalité, socialement constructives et immédiates et contrôlables. A l’inverse les valeurs merdiques sont basées sur des superstitions, socialement destructrices et ni immédiates ni contrôlables.

Voici quelques exemples de valeurs cool :

  • honnêteté
  • innovation
  • vulnérabilité
  • défendre les autres
  • curiosité
  • charité
  • humilité
  • créativité

A l’inverse voici quelques valeurs merdiques : la popularité, la domination, vouloir se sentir bien tout le temps, s’énerver contre tout le monde, fuir la solitude.

Quand on se focalise sur les mauvaises valeurs, on s’embête pour des trucs sans importance et qu’on ne peut pas contrôler. Au contraire, quand on se focalise sur des bonnes valeurs, on se concentre sur ce qui compte vraiment, on se sent mieux, et on ressent du bonheur, du plaisir et de la réussite.

Dans la suite du livre, Mark Manson nous propose de nous focaliser sur 5 valeurs cool : la responsabilité radicale, reconnaître son ignorance, accepter ses défauts, apprendre à dire non et considérer sa propre mort.

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1ère valeur : Tu fais tout le temps des choix (responsabilité radicale)

La seule différence entre une situation qui nous accable et une situation qui nous met en joie, est le fait d’avoir choisi la situation qui nous met en joie et d’en assumer la responsabilité.

Si on choisit un problème on se sent forts. Si on nous l’impose, on se sent victime.

Mark Manson nous propose de changer de point de vue et de décider d’être à partir de maintenant, 100% responsables de ce qui nous arrive.

En effet, même si on ne contrôle pas toujours ce qu’il se passe, on peut toujours contrôler notre façon de percevoir ce qui nous arrive, et nos actions. Un même évènement peut être perçu de manière négative ou positive, selon les critères que l’on choisit d’appliquer. On fait tout le temps des choix même si on ne s’en rend pas compte : des choix de valeurs, de critères, de mesures, de perception.

Choix l’art subtil de s’en foutre

Plus on assume la responsabilité de notre vie, plus on a du pouvoir sur elle.

Ne confonds pas responsabilité et faute

Attention être responsable ne veut pas dire être fautif. On peut être responsable sans que cela ne soit de notre faute. Si quelqu’un dépose un colis par erreur chez nous, ce n’est pas de notre faute mais on en devient responsable et on doit choisir ce qu’on va en faire. La faute ce sont les choix que l’on a fait avant. La responsabilité ce sont les choix que l’on fait maintenant.

Ainsi on est toujours responsables de ce qui nous arrive. Même si ce n’est pas de notre faute, on est responsables de nos actions tous les jours et de comment on perçoit et on évalue les situations. On est responsable de nos émotions, croyances et actions.

Il n’y a que comme ça que l’on peut grandir et tirer des leçons de nos erreurs.

On ne peut pas éviter la souffrance mais on peut choisir ce qu’elle signifie pour nous et ce qu’on veut en faire.

La génétique a bon dos, des fois

Pour l’auteur, la vie c’est comme une partie de poker. On peut naître avec une belle main (des belles cartes) ou alors une très mauvaise, mais au final ce sont les choix que l’on effectue pendant la partie qui déterminent si on est gagnant ou non. Même si on naît avec un mauvais patrimoine génétique, on peut toujours vivre une belle vie.

La victimattitude

Aujourd’hui les réseaux sociaux et les médias encouragent la « victimattitude », le fait de croire que les autres sont responsables de nos problèmes et pas nous.

Mais comment changer ?

Change, ou ne change pas ; il n’y a pas de « comment ».

Yoda (Star Wars)

Il faut décider de changer, et changer ses priorités, dès maintenant et à chaque instant. Ça ne va pas être facile et on va rencontrer des résistances, mais c’est normale et il faut persévérer dans notre nouvelle voie.

2ème valeur : Tu as faux sur toute la ligne (reconnaître son ignorance)

On se trompe et on échoue tout le temps, et c’est une très bonne chose. Cela veut dire qu’on évolue. C’est un processus continu, on apprend petit à petit, mais sans jamais toucher du doigt la vérité ultime. On ne devrait pas chercher à trouver les bonnes réponses, mais chercher à moins se tromper un peu plus chaque jour.

Il n’y a pas de bonne réponse ultime, de mode d’emploi universel de la vie et du bonheur, car cela dépend de chacun et c’est à nous de trouver ce qui convient pour nous, notre vie et nos valeurs.

Il est important de se remettre en question, de remettre en question nos croyances, nos certitudes et nos expériences notamment.

Architectes de nos propres croyances

Notre cerveau cherche constamment à créer du sens pour comprendre notre environnement, même quand il n’y en a pas. Pour cela il crée des associations, des connexions entre les choses.

Le problème c’est que le cerveau se trompe souvent (il oublie, il ne voit pas tout, il interprète mal…) et qu’en plus, une fois une connexion construite, il a du mal à s’en défaire.

Voilà pourquoi on croit fermement à des choses qui sont en fait erronées. Toutes nos croyances sont en fait fausses.

Notre perception du monde est influencée par nos croyances. Deux personnes ne perçoivent pas la même situation d’une même manière. On interprète la réalité.

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On doit embrasser l’incertitude, accepter qu’on ne saura jamais tout et qu’il en est mieux ainsi. Nous sommes imparfaits, incomplets et nous faisons constamment des erreurs.

La loi de l’effet inverse s’applique aussi pour cela : plus on cherche à être certain de quelque chose, plus on renforce son sentiment d’incertitude et d’insécurité, car on ne peut jamais être sûr à 100% et on va donc aller toujours plus loin pour se rassurer.

On n’est jamais sûr de rien, et le seul moyen de s’assurer de quelque chose, c’est de tester et d’en faire l’expérience.

La loi de l’évitement de Manson

Connaissez vous cette loi ? Elle stipule que plus quelque chose met en danger notre identité (menace de modifier l’image que l’on a de nous même), plus on s’efforce de l’éviter.

Même si une action pourrait potentiellement améliorer notre vie, on a peur que cela chamboule tout et donc on ne le fait pas et on reste dans notre zone de confort.

C’est pour cela que l’on craint autant l’échec que le succès : car perdre ou gagner remettent autant en question notre vie et ce que l’on croit être.

Alors on évite les opportunités pour rester dans notre petite vie tranquille. On garde les mêmes valeurs, les mêmes relations, les mêmes comportements, les mêmes repères.

Flingue ton ego

Selon la philosophie bouddhiste nous nous construisons une fausse idée de nous mêmes et nous devons à tout prix nous en débarrasser.

Une fois qu’on s’est libérés de tous ces préjugés sur nous mêmes (je suis comme ci, je dois faire cela…), on est alors libres d’agir comme on le souhaite puisqu’on n’a plus peur d’échouer.

Nos problèmes ne sont pas exceptionnels, tout le monde a des problèmes. Quand on considère que nos problèmes sont différents de ceux des autres, qu’ils sont uniques, alors c’est de l’égocentrisme.

Arrêtons de nous considérer comme des êtres exceptionnels, ou comme des victimes, mais considérons nous plutôt comme des personnes lambdas et ordinaires.

Comment avoir moins de certitudes sur soi même

On peut se poser trois questions :

  1. Et si j’avais tort ? Pourquoi est ce que je ressens cette émotion ? Est ce que l’autre a raison ?
  2. Qu’est ce que ça voudrait dire si j’avais tort ?
  3. Le fait d’avoir tort créerait il un problème meilleur ou pire que mon problème actuel, pour moi et les autres ? Quelles sont mes options et quelle est la moins pire ?

3ème valeur : Se planter pour bien démarrer (accepter ses défauts)

L’échec est relatif puisqu’il dépend de nos critères. Que considérons nous comme la réussite ?

Pour réussir, il faut échouer de nombreuses fois avant. Le progrès se mesure au nombre d’échecs. Si quelqu’un réussit mieux que nous, c’est parce qu’il s’est planté plus que nous.

Jamais un bambin qui apprend à marcher et n’arrête pas de tomber décide soudainement d’arrêter et se dit que ce n’est pas pour lui.

L’échec est normal et nécessaire. On le sait intuitivement enfant mais on nous apprend ensuite le contraire, notamment à l’école.

Une fois adultes, on a alors une peur terrible de l’échec et donc on évite d’essayer quoi que ce soit qui pourrait mal tourner, au risque de nous limiter.

On ne peut vraiment réussir que là où on est prêt à échouer.

Mark Manson

Refuser l’échec c’est refuser la réussite.

La douleur fait partie du processus

Dabrowski, un psychologue polonais a interrogé dans les années 1950 des survivants de la guerre et de la Shoah. A son grand étonnement ils se trouvaient plus matures et plus heureux après ces traumatismes qu’avant. Ils avaient développé leur résilience.

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Ce psychologue a alors postulé que les émotions dites négatives, comme la peur, l’anxiété et la tristesse ne sont pas forcément inutiles ou perturbatrices, mais permettent de se fortifier et de grandir. Les crises existentielles permettent de nous remettre profondément en question.

Ressentir pleinement la souffrance fait partie du processus de changement. L’éviter ne fait que retarder le processus.

Parfois on est bloqués dans une situation et on sait ce qu’on devrait faire, mais on n’arrive pas à le faire. On est tétanisés par les impacts, on ne sait pas comment faire au final. La clé, c’est d’agir malgré la souffrance et les doutes.

Fais d’abord quelque chose, le reste suivra

Quand il a lancé son blog, l’auteur se sentait bloqué et procrastinait. Il s’est alors rappelé un conseil précieux de son prof de maths :

Si vous séchez sur un problème, ne restez pas assis à y réfléchir ; mettez vous à travailler dessus. Même si vous ne savez pas où vous allez, le seul fait de travailler dessus finira par faire surgir les bonnes idées.

Notre problème c’est qu’on attend que la motivation arrive pour agir, on attend l’inspiration et on attend d’être dans le bon état d’esprit. Cela ne marche pas tout à fait comme ça.

Agir peut aussi engendrer la motivation et l’inspiration, ce qui en retour nous donnera encore plus envie d’agir.

Il ne faut pas attendre d’être inspiré, mais agir tout de suite. La motivation viendra ensuite. Mark Manson appelle ce principe « fais d’abord quelque chose, le reste suivra ». Décider de faire quelque chose, même un truc facile, même juste pour 5 minutes peut suffire à nous motiver.

4ème valeur : L’importance de dire non

Le développement personnel nous fait croire que l’on devrait dire oui à tout, à toutes les opportunités, à tout ce qu’on nous propose. Que l’on ne devrait rien refuser ou rejeter.

Pour l’auteur c’est des conneries. Il stipule que c’est en s’affirmant, en disant non et en refusant que l’on s’épanouit. Pour vraiment apprécier quelque chose, il faut s’y tenir et s’y limiter, et donc forcément rejeter tout ce qui est contraire à cette chose. Par exemple si je choisis d’être en couple, alors à priori j’abandonne certaines habitudes de célibataire.

Notre identité est définie par ce que nous choisissons de rejeter. Celui qui ne rejette rien n’est personne.

Alors il faut accepter de dire non, de rejeter et d’être rejeté.

L’utilité de frontières étanches dans une relation

Les films et les comédies romantiques nous font croire que l’amour ça doit être passionnel, extrême, de véritables montagnes russes émotionnelles. Mais c’est faux. L’amour ne doit pas être un échappatoire à nos problèmes, mais un attachement sain et authentique dans lequel deux partenaires s’aident mutuellement à résoudre leurs problèmes.

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Dans une relation saine, chaque personne assume ses propres responsabilités. Dans une relation toxique, les personnes n’assument pas leur responsabilités : soit elles prennent en charge celles de l’autre, soit elles s’en déchargent. Cela vaut aussi pour les relations familiales et amicales. Un adulte qui a été materné toute sa vie, pour lequel ses parents ont toujours tout fait à sa place, va naturellement se décharger de ses responsabilités sur les autres de la même manière une fois grand.

Voici deux questions simples à se poser pour savoir si une relation repose sur des bonnes bases : « Si je refuse quelque chose que l’autre veut, en quoi ça changerait notre relation ? » ou « Si mon partenaire refuse quelque chose que je veux, en quoi ça modifierait la relation ? ». Si la réponse est que cela entraînerait des tensions alors cela signifie que la relation repose sur un système donnant-donnant et qu’il faut changer.

Il faut bâtir la confiance, et pour cela il faut être honnête, quitte à engendrer des conflits. Si on se tait pour éviter les conflits, ce n’est pas bon sur le long terme. On doit pouvoir dire non, refuser, s’exprimer.

S’engager pour être libre

La société de consommation veut nous faire croire qu’il nous en faut toujours plus pour être heureux. C’est en fait plutôt le contraire. Quand il y a trop de choix, on souffre du paradoxe du choix, on n’arrive pas à choisir car on se demande toujours si on a bien choisi.

A la place, après avoir expérimenté un peu quelques options, il faut choisir et s’y tenir. S’engager sur la durée.

5ème valeur :…Et puis tu meurs

A l’âge de 19 ans, Mark Manson a brutalement perdu un ami, le plongeant pendant plusieurs mois dans la dépression. Dans un de ses rêves, son ami lui est apparu et lui a dit « Pourquoi est-ce que tu te préoccupes de ma mort alors que tu as toujours autant peur de vivre ? »

Il a soudainement compris qu’en essayant d’esquiver toutes ses émotions désagréables, il ne vivait pas et c’était dommage.

Avant la mort de son ami, il était sans ambition, obsédé par le regard des autres, inhibé. Après, il est devenu responsable, curieux et bosseur. Sa mort lui a permis de vivre.

La mort nous terrifie et pourtant c’est elle qui donne un sens à nos vies. Si nous étions immortels, rien n’aurait d’importance.

La part d’immortel en toi

Les humains sont les seuls animaux capables de se représenter, de penser au passé ou au futur, de se comparer, et de penser à leur mort.

Comme on a peur de mourir, on essaye de créer un moi conceptuel, une idée de nous qui survivra après notre mort, qui fera que les gens se souviendront de nous. On construit des « projets d’immortalité » dans ce but, comme écrire un livre, avoir des enfants, réaliser des exploits…Notre civilisation toute entière est le résultat de ces projets d’immortalité. Nous trouvons un sens à notre vie dans ces projets d’immortalité, dans cette volonté de ne pas vouloir mourir tout à fait. Nos projets d’immortalité sont nos valeurs.

Le problème c’est que ces projets peuvent parfois tomber à l’eau. Et notre vie devient très difficile car elle n’a plus de sens.

Et si on n’arrive pas à lâcher-prise et à s’en foutre vraiment, c’est parce qu’on a peur de laisser tomber nos projets. On a peur de la mort et on essaye de ne pas y penser en nous consacrant à d’autres choses.

A l’inverse, Mark Manson nous invite à accepter pleinement notre mort, notre vie de mortels et sa fin inéluctable, plutôt que de l’ignorer. Une fois libéré de cette peur, on est alors libres de choisir nos valeurs.

La face lumineuse de la mort

Les philosophes stoïciens de l’Antiquité recommandaient ainsi de garder toujours présente dans notre esprit l’idée de notre mort. Le bouddhisme voit dans la méditation une façon de se préparer à sa mort tout au long de sa vie.

La peur de mourir découle de la peur de vivre. Celui qui vit pleinement est prêt à mourir à tout moment.

Mark Twain

On devrait toujours se demander quelle influence, quelle empreinte on souhaite laisser derrière soi. Cela remet les choses en perspective afin de laisser tomber les valeurs nulles pour garder ce qui compte vraiment.

Nous ne sommes qu’une infime partie de quelque chose de plus grand et qui nous dépasse mais on peut y contribuer positivement. Notre ego nous détourne de ce tout en nous faisant croire que nous sommes spéciaux, uniques, et que la vie est injuste avec nous. Notre ego nous isole des autres et de la vraie vie.

On n’a pas besoin de réussir, de faire des choses extraordinaires. On est déjà extraordinaire.

De toute faon, on va tous mourir un jour. Pourquoi ? Car on a eu la chance de naître, un cadeau incroyable.

Mon avis sur L’art subtil de s’en foutre

J’ai adoré ce livre. Mais il m’a fallu un temps fou pour le résumer. Je l’ai lu, puis je procrastinais, encore et encore car il est facile à lire mais difficile à comprendre. Mark Manson prend le contre-pied de tout ce qu’on entend en général dans le développement personnel.

Avec les nombreuses anecdotes, je me suis sentie également très proche de l’auteur, même si sa vie passée a été très différente de la mienne.

Je recommande la lecture de cet ouvrage, pas seulement aux personnes anxieuses, mais à tout le monde en fait. Je pense qu’il est riche d’enseignements et que chacun peut en retirer au moins quelque chose.

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L’art subtil de s’en foutre

8.5

8.5/10

Points positifs

  • Petit livre facile et rapide à lire
  • Langage familier qui ne m’a pas déplu

Points négatifs

  • Quelques gros mots dans le texte qui peuvent choquer certains

1 réflexion sur “L’Art subtil de s’en foutre [Résumé]”

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